Sci-Nema 152

par Christian SAUVé, Hugues MORIN et Daniel SERNINE

Exclusif au Volet en ligne (Adobe Acrobat, 1 388Ko) de Solaris 152, Automne 2004

I Robot

Cessons de nous torturer les méninges et ne considérons pas I Robot comme une adaptation du recueil d’Isaac Asimov, mais plutôt comme un film d’action futuriste avec quelques ressemblances amusantes avec l’œuvre du Bon Docteur.

Les étapes de développement du film sont d’ailleurs révélatrices sur le sujet. Un scénario d’origine titré «Hardwired» a été retouché pour profiter du fait que la 20th Century Fox possédait également les droits pour les histoires de robots d’Asimov. Est-ce donc une surprise si le film s’avère n’être au bout du compte qu’un drame policier saupoudré de scènes d’action? La recette a bien servi Will Smith auparavant et demeure tout aussi efficace ici. Oh, il faut bien avouer que le scénario est truffé de problèmes: une maison à démolir alors qu’elle contient encore les effets de son propriétaire fraîchement décédé? le dévoilement d’un produit dispendieux à une échelle impraticable par les lois économiques du marché? des personnages capables de gravir des vingtaines d’étages d’escaliers sans s’essouffler? Peut-être valait-il mieux, en effet, laisser Asimov en dehors de la paternité directe de cet ouvrage.

Il n’empêche que le réalisateur est Alex Proyas, celui-là même qui nous avait donné The Crow et Dark City. Il a réussi avec finesse à combiner une vision relativement optimiste du futur avec les impératifs d’un film d’action. Ces scènes d’action sont bien réalisées, par ailleurs. On retiendra une poursuite automobile effrénée, un affrontement robotique à haute vitesse et une bataille finale où la caméra se faufile joyeusement entre les obstacles. Ce n’est pas aussi profond que Minority Report, mais le cinéma de SF s’intéresse si rarement aux futurs proches non-dystopiques que I Robot semble presque rafraîchissant.

Sur le plan de l’interprétation, ceux qui sont allergiques à Will Smith devraient se tenir loin. Bien qu’il incarne ici un personnage légèrement plus sérieux que de coutume, il n’en perd pas pour autant son penchant pour les bons mots sarcastiques et le placement de produit éhonté. («Ça, mémé, c’est des Converse All-Star cuvée 2004!») C’est plutôt Alan Tudyk qui vole la vedette derrière «Sonny», le robot par qui l’intrigue arrive: la combinaison de sa performance avec les effets spéciaux de haut niveau repousse les limites du réalisme.

Quant à Bridget Moynahan, elle est trop jolie pour interpréter Susan Calvin, mais n’est-ce pas le cas de toutes les actrices hollywoodiennes? On l’a dit, le film n’est pas fidèle au matériau d’origine; on aura même assisté sur certains sites Web au triste spectacle de fans réclamant le boycott du film pour offenses réelles ou imaginées. Reconnaissons que certaines modifications sont agaçantes.

Susan Calvin, par exemple, n’est qu’une assistante à Alfred Lansing plutôt qu’une roboticienne de premier niveau.

Heureusement, les Trois Lois de la robotique sont bien au centre de l’intrigue et, oui, il y a une certaine réflexion superficielle à leur sujet. Encore mieux, le film permet la redécouverte de la Loi Zéro, ce qui n’est tout de même pas rien lorsqu’on repense au trajet intellectuel qu’a pris l’ensemble de l’œuvre d’Asimov. Plus de 133 millions $ plus tard, on reconnaîtra que les décisions prises par le studio se sont avéré des choix commercialement viables. Apprécions un film qui ne déçoit pas sur ses propres termes… et saluons le regain de visibilité de l’œuvre d’Asimov, grâce aux rééditions qui arrivent en librairies. [CS]

The Chronicles of Riddick

Après quelques films de série B réussis (Grand Tour, The Arrival, Below), voici que le scénariste/réalisateur David Twohy passe à un niveau budgétaire supérieur avec cette suite à son Pitch Black de l’an 2000. Encouragé par le succès relatif du premier film et la popularité désormais établie de Vin Diesel, le studio Universal a mis le paquet en entourant Diesel – qui coûte beaucoup plus cher maintenant – de quelques acteurs connus dans des rôles de soutien pour cette production au budget de 105 millions $. Ajoutez la publicité (35 millions $, dit-on) et vous avez le genre de film qui aura un impact sur les profits trimestriels d’un studio.

Hélas, le succès n’a pas été au rendez-vous. L’accueil critique a été sévère; le calembour «Riddick-ulous» s’est rapidement propagé.

Pire: le box-office a été décevant.

à l’écoute, il n’est pas difficile de comprendre où ça a mal tourné. Commençons avec le talon d’Achille de la plupart des films de science-fiction: le scénario. Voyons voir… Une force maléfique menace l’empire et seul Riddick peut sauver la galaxie! Tous les ingrédients d’un space opera, donc… sauf que le film se transforme en drame carcéral. Twohy ayant lui-même scénarisé (contrairement à Pitch Black), il ne faut pas chercher loin pour trouver qui blâmer.

Sujet, structure, dialogues: The Chronicles of Riddick réchauffe du matériel qui était déjà éculé il y a trente ans. Ainsi, les dialogues sont torturés en un style pseudo-littéraire trop souvent vu dans de la mauvaise fantasy épique. Des prophéties annoncées à gauche et à droite laissent une mythologie peu convaincante faire le travail du scénariste. Par ailleurs, critiquer un film hollywoodien sur le plan scientifique est un sport trop facile; et pourtant même les plus indulgents hocheront la tête de dépit lorsque les personnages doivent – attendez d’entendre ça – courir plus vite que le lever du soleil. Sur une planète aux températures soit infernale soit glaciale, mais curieusement dotée d’une atmosphère respirable.

Et pourtant, même après ces critiques sévères, il reste difficile de ne pas éprouver une certaine affection pour le film. Pour le spectacle, d’abord. Malgré la laideur monochrome de l’image – ce n’est pas parce que le choix est délibéré que c’est plaisant à regarder -, il est impossible de nier qu’une certaine grandeur se dégage de quelques scènes. Le space opera n’est pas un genre couramment abordé au cinéma, et n’importe quelle tentative pour s’y attaquer, même ratée, saura réchauffer le cœur des amateurs de E. E. Doc Smith et autres.

Reconnaissons à Twohy de l’ambition, même si ses talents de scénariste n’étaient pas à la hauteur. The Chronicles of Riddick devait être le premier volet d’une trilogie. On peut maintenant douter que ce sera le cas. Peut-être vaut-il mieux y voir une leçon: ambition sans talent n’est que ruine financière… [CS]

Alien Versus Predator

Oui, Alien Versus Predator est un film de série B inspiré de bandes dessinées et de jeux vidéos. Cette rencontre a d’abord été faite avec succès dans les comics de la maison d’édition Dark Horse, puis dans deux shooters de Sierra. Mais cela ne nous dit rien sur les forces et les faiblesses de ce film. Pour ce faire, peut-être est-il préférable de considérer ce film comme une version cinématographique de fan fiction, ce type de fiction publiée par des enthousiastes, presque toujours amateurs, qui se déroule dans l’univers d’une œuvre populaire, le plus souvent médiatique (ex: Star Trek).

Sans même aborder la question de la qualité littéraire, le premier problème de la fan .ction, c’est qu’elle s’approprie du matériel et des personnages protégés par le droit d’auteur. Or ce problème particulier ne se pose pas dans le cas d’Alien Versus Predator, puisque les deux franchises appartiennent à la 20th Century Fox. La fan .ction cinématographique ne serait pas un nouveau phénomène de toute façon. N’est-ce pas ce qui se passe lorsqu’un studio produit une suite sans la participation des créateurs originaux? Que dire de Terminator 3 sans la participation de James Cameron? Des films tels Freddy versus Jason ont au moins le mérite d’annoncer leur nature.

Dans ce cas-ci, aussitôt engagé un réalisateur/scénariste habitué aux adaptations de jeux vidéos (Paul W. S. Anderson: Mortal Kombat et Resident Evil), Fox pouvait partir le bal. Disons tout de suite que la mise en situation est concise et efficace. Un riche industriel découvre une pyramide cachée sous la calotte glaciaire Antarctique et assemble une équipe pour aller y jeter un coup d’œil.

Malheureusement, l’équipe arrive au moment où s’active un rituel maintes fois répété: la pyramide est un terrain de chasse spécialement conçu pour la race des Predators, pour qu’ils puissent y tester leur habileté contre la proie la plus dangereuse qui soit, les Aliens… Entre ce film et ses illustres prédécesseurs, il est sage de ne pas chercher de liens autres que l’apparence des créatures et la révérence fétichiste avec laquelle on traite leurs armes. Malgré des clins d’œil (un rôle pour Lance Henricksen, le «Bishop» d’Aliens), les mytho- logies ne sont pas respectées. Le cycle de reproduction des Aliens est nettement plus rapide ici et ce que l’on apprend à leur sujet ne concorde pas avec le reste de la série Alien. Un indice supplémentaire que nous sommes dans de la fan .ction: les ressemblances les plus visibles sont au plan de la forme. L’héroïne est calquée sur Ellen Ripley, la structure du film est empruntée à Resident Evil, le tout se soldera par un combat final inspiré de la fin d’Aliens, et ainsi de suite. Pourquoi innover lorsque l’on est assuré de vendre assez de billets au public captif des fans ? La ressemblance avec la fan .ction s’accentue en écoutant les dialogues, fades et truffés de clichés. «I’d rather have it and not need it than need it and not have it» et «The enemy of my enemy is my friend», cette dernière maxime répétée avec gravitas pas moins de deux fois. Ne parlez même pas d’exactitude scientifique: les lois de la physique n’existent pas dans un film où des personnages sur une luge (qui monte) peuvent réussir à échapper à une détonation nucléaire, dans un univers où l’hypothermie, manifestement, est un phénomène inconnu.

Après tant de récriminations, est-il encore possible de dire du bien de ce film? Peut-être. Peu de spectateurs vont s’ennuyer durant les quelque 101 minutes du film. Malgré quelques scènes d’action confuses, Anderson connaît son métier et agence le tout de façon mécanique qui ne laisse aucune place au gaspillage: il livre exactement ce que l’on espérait. Après tout, le film s’intitule bien Alien Versus Predator. [CS]

Spider-Man 2

Forte du grand succès de Spider-Man, la même équipe revient avec un second opus, intitulé simplement Spider-Man 2. Tobey Maguire reprend avec autant de compétence le rôle de Peter Parker, alias Spider-Man, le super-héros solitaire.

Peter a décidé de cacher ses sentiments pour la belle Mary-Jane afin d’éviter de mettre la vie de celle-ci en danger. Il mène sa vie d’étudiant et continue de voir son ami Harry Osborn, même si ce dernier a juré de venger son père (alors le Green Goblin), tué par Spider-Man dans le premier film. Pendant ce temps, le docteur Octavius, dont les recherches sont financées par Osborn, offre une démonstration publique de sa dernière création. L’expérience tourne mal et laisse le scientifique sous le contrôle de tentacules métalliques intelligents désormais greffés à son corps, le transformant en une espèce de pieuvre humaine, le Doc Ock. Celui-ci, voulant poursuivre ses recherches, menace Harry Osborn, qui lui accordera ce qu’il désire si «Octopus» lui livre Spider-Man. Pendant ce temps, découragé, Peter Parker a décidé de redevenir lui-même et d’abandonner son alter ego pour toujours… Le scénario de ce second volet de ce qui sera certainement une trilogie (et éventuellement d’une franchise plus large) est calqué sur le premier film, lui-même calqué sur divers épisodes de la bande dessinée. Spider-Man, comme la majorité des comics créés par Stan Lee pour Marvel, avait un moule assez classique. Une fois le héros bien défini, il doit affronter un vilain à chaque épisode, vilain dont on nous retrace aussi l’origine si c’est sa première apparition.

L’avantage qu’ont eu les scénaristes de ce second film, c’est qu’ils n’avaient plus besoin de présenter les personnages principaux, à part le nouveau méchant, bien entendu. D’où la facilité que le scénario de Spider-Man 2 semble avoir à poursuivre l’histoire entamée dans le premier film. On a continué à exploiter l’intéressant personnage de Harry Osborn, en créant des liens avec le nouveau méchant, pour préparer le terrain pour le troisième film. Je suis persuadé qu’une fois les trois films complétés, ils formeront un ensemble plus cohérent et intéressant que les films individuels. Bref, on fait un peu éclater le moule classique du film de super-héros à épisodes indépendants.

Si l’on compare les deux films, on se rend compte que le second volet est un peu plus bavard. Ce n’est nécessairement un défaut. On y explore un peu plus les tourments de Peter, ce qui laisse aussi un peu plus de place à Tobey Maguire pour travailler. La scène qui suit sa décision de mettre de côté ses activités de sauveur est un pur délice. Par contre, il y a aussi quelques ratés, notamment une longue scène entre Peter et sa tante May sur la nécessité pour les jeunes d’aujourd’hui d’avoir des héros, scène ennuyante que l’on aurait pu couper des deux tiers. Enfin, j’aurais peut-être laissé une plus grande place au personnage de Mary-Jane, qui est présente tout le long, mais qui semble subir plutôt qu’agir. Dommage, quand même, de sous-utiliser le talent de Kirsten Dunst.

Ceci dit, Spider-Man 2 est d’abord et avant tout un film de divertissement. Le premier film plaçait la barre haute, et sa suite relève le défi avec habileté. On ne s’y ennuie pas. La réalisation, la musique, les éclairages, l’interprétation: tout est impeccable. Les effets numériques semblent encore mieux réussis que dans le premier; bref, un sans-faute à presque tous les niveaux. Et n’oublions pas Alfred Molina, qui compose un Doc Ock particulièrement intéressant, poursuivant dans la veine du Green Goblin de Willem Dafoe. Toutefois, je remarque avec un peu de tristesse que malgré toutes ses qualités, le film m’a moins enthousiasmé que le premier.

Et je ne peux mettre la faute que sur l’absence de l’effet nouveauté, preuve que l’on s’habitue très vite à ce genre de petit plaisir au cinéma. [HM]

Il n’y a pas de mot français pour «prequel»

Exorcist: The Beginning est un de ces films comme ci, comme ça, que je trouve difficiles à commenter. Il n’est ni terriblement mauvais, ni terriblement bon. Une seule certitude: vous pouvez attendre la sortie du DVD; c’est quand même un honnête film de fantastique horrifique. Les moments vraiment horribles sont rares mais bien sentis… Toute comparaison avec le «premier» Exorciste est vaine.

Manifestement, le réalisateur Renny Harlin (Cliffhanger, Die Hard 2) et le scénariste William Wisher (13th Warrior, Judge Dread) ont étudié le modèle originel et se sont constitué une feuille de route dont ils cochaient les items au fil du tournage :

  • lit secoué √
  • brusque refroidissement provoquant la condensation de l’haleine √
  • visage enflé et grimaçant √
  • impossibles contorsions de la personne possédée √
  • exorciste projeté au loin par une force invisible √
  • voix rauque lançant des obscénités (mais pas trop, on n’est plus en 1973!) √

L’histoire (à laquelle William Peter Blatty a contribué) n’en est pas pour autant une copie de l’original, ni d’Exorcist 2: The Heretic, qui se passait lui aussi en Afrique, mettant en vedette Richard Burton et une multitude de sauterelles.

Lankester Merrin, le prêtre catholique jadis interprété par Max von Sydow, l’est cette fois-ci par Stellan Skarsgard (qui nous a donné un chef saxon fort réussi dans Arthur). La Deuxième Guerre mondiale est terminée depuis quelques années seulement, et Merrin y a perdu la foi lors d’une tragédie digne de Sophie’s Choice. Il s’est replié sur l’archéologie, sa spécialité de jeunesse, et il se laisse convaincre de participer à des fouilles inusitées au Kenya: une église chrétienne de style byzantin vient d’être exhumée, en parfait état mais datée du cinquième siècle, époque où le christianisme n’avait pas pénétré si loin en Afrique. Merrin trouvera, dans une caverne sous l’autel, une statue du démon Pazuzu, celle qu’on voyait au début du film originel, phallus en moins (pudibonderie contemporaine oblige). L’église aurait été construite par-dessus un site maudit, afin de le neutraliser en quelque sorte, ou pour y contenir le Mal.

Dans un enchaînement liminaire un peu fastidieux, une galerie de personnages, dont une femme médecin survivante des camps de concentration (Izabella Scorupco), accueille le quasi-défroqué à son arrivée au site de fouilles, et l’on sait bien que certains y laisseront leur peau. Comment et dans quelles circonstances, voilà l’un des enjeux du film, qui impliquera des hyènes extrêmement féroces, un soûlon remarquablement amoché, des mouches pas trop envahissantes, des soldats britanniques et un officier particulièrement colonialiste, des corneilles cavernicoles et des Africains en révolte.

Mentionnons que les effets visuels ne sont guère convaincants (un mauvais point pour une firme montréalaise dont je n’ai pas noté le nom). Au total, un réalisateur finno-américain, des vedettes suédoises (Skarsgard) et polonaise (Scorupco), une histoire située en Afrique mais tournée à Cinecittà, font une pâte qui ne lève guère mais ne s’avère pas trop indigeste.

Et si, comme à peu près tout le monde, vous avez vu le film de William Friedkin, vous savez forcément que Lankester Merrin retrouvera la foi et remettra la soutane. [DS]

Spy Kids avec de plus gros gadgets

En un mot comme en cent, Thunderbirds version 2004 est un film pour enfants. Comme dans tous les films étatsuniens pour enfants, le mot «famille» y est répété une centaine de fois au fil des dialogues (si vous aviez besoin d’un indice supplémentaire).

Je ne devrais pas me montrer trop sévère envers cette gentille production. Quand nous étions rivés au petit écran (noir et blanc) pour chaque épisode de la série, les gens de ma génération étions enfants. Nous avons vieilli (mais pas les fusées de l’International Rescue : elles auraient plutôt rajeuni!); le film vise nos rejetons ou même nos petits-enfants, il ne fallait pas vraiment s’attendre à une version «adulte» d’une émission de marionnettes.

Thunderbirds est donc sans prétention, et manifestement sans ambition – après tout, on a engagé Jonathan Frakes comme réalisateur (Star Trek: Nemesis). Mais non sans humour: Ben Kingsley cabotine autant qu’il veut dans le rôle du vilain (Hood, nettement inspiré de Fu Man Chu), avec son pouvoir hypnotique qui lui permet de contrôler ses adversaires «comme des marionnettes», je cite.

Lady Penelope, avec ses véhicules roses, son chauffeur Parker et ses coiffures à géométrie variable sorties tout droit d’Austin Powers, est une manifestation de la proverbiale «langue dans la joue» des scénaristes (désolé, il faut connaître l’anglais pour la comprendre, celle-là).

Comme des parents que leurs enfants ont traînés au spectacle de leur choix, on s’assoit donc et on se détend, notant avec fascination comment les installations secrètes de l’île ont été reproduites, avec une ingéniosité accrue, reconnaissant avec amusement tel ou tel véhicule de sauvetage (vous vous rappelez la taupe mécanique?).

Puis tous ces jeunes inconnus qui jouent les fils Tracy (en compagnie de Bill Paxton) incarnent efficacement les super-marionnettes de Gerry et Sylvia Anderson. Et on ne les démêle guère mieux les uns des autres, sauf le plus jeune, Alan, un ajout dans ce film.

C’est le genre de DVD à ranger dans la vidéothèque de secours, pour les jours de pluie où les mioches seront trop agités. Mais attendezvous à ce qu’il rejoue, vingt, trente fois… [DS]

Mise à jour: Septembre 2004 –

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