Michel Francis Lagacé, Facéties (Hy)

Michel Francis Lagacé

Facéties

Montréal, XYZ, 1986, 53 p.

Voilà un petit recueil où l’on badine avec l’humour tout en jonglant volontiers avec le calembour. La quinzaine de contes de Lagacé – dont on dit qu’il hante maintenant l’espace lunaire de Sudbury – nous amuse et nous surprend parfois agréablement par ses trouvailles surréalistes. Tel ce pochard de « British Histoire » qui imite à merveille un banc de parc et vous raconte une fable pour onze livres et trois shillings.

Dans cette plaquette, rien cependant qui fasse E.T., pour employer la manière de l’auteur ! Pas de SF donc ! Et il faut qu’on élague assez (hum !) pour raccrocher certains récits au fantastique.

« Patate chaude » et « Se faire clouer le bec » sont deux des fictions qui peuvent s’y rattacher, si l’on intègre bien sûr merveilleux et fantastique dans un même concept. La fée des patates et le clou raisonneur valent la peine qu’on les souligne. Le discours pragmatique versus la logorrhée des plaidoiries. C’est la parodie des contes de fées et des contes de faits. À l’image de l’ensemble de l’oeuvre, doit-on remarquer.

Pour sa légèreté, Facéties mérite son titre. Pour les sourires que le livre provoque. Posologie : à prendre le matin de bon pied, ou le soir, pour se détendre.

Georges-Henri CLOUTIER

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