Jean Côté, Le Parfum de la terreur (SF)

Jean Côté

Le Parfum de la terreur

Outremont, Québécor, 1995, 184 p.

Dans une grotte du fleuve Saint-Laurent se sont réfugiés des extraterrestres, les Dimps, venus de la planète Bulba. Pour survivre, ils doivent chasser et dévorer les humains. Un vent de panique ne tardera pas à souffler dans les villes et les villages construits en bordure du Saint-Laurent…

On a beau avoir une âme généreuse, certains romans ne laissent pas de chance au critique désireux de trouver quelque chose de positif à dire. Le Parfum de la terreur est l’exemple typique d’un roman de science-fiction écrit par un auteur qui ne semble pas connaître grand-chose du genre. Les résultats sont, hélas, prévisibles pour quiconque s’est déjà frotté à ce genre de prose. L’auteur utilise des éléments connus, pour ne pas dire clichés, de la SF – extraterrestres, robots domestiques, lampe antimatière (sic), etc. – mais presque tous ces éléments n’ont aucune importance, ni sur la trame de l’histoire, ni sur le monde représenté, impossible à distinguer du Québec de 1995.

Le seul élément d’altérité important est la présence des Dimps. Mais là encore la thématique de l’extraterrestre est surtout utilisée pour son potentiel horrifique – assez maladroitement d’ailleurs. À cet égard, tout le livre est desservi par une écriture à la limite de l’acceptable, des dialogues bavards et des personnages caricaturaux. Difficile d’avoir peur quand on ne s’intéresse même pas aux personnages.

J’ai dit qu’il serait difficile de trouver des éléments positifs. En voici quand même deux. Quelques bons mots font sourire, et l’amour que l’auteur porte au fleuve Saint-Laurent transparaît tout le long du roman. On admettra que c’est bien peu pour en recommander la lecture…

Joël CHAMPETIER

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