Derniers adieux : Joël Champetier (1957-2015)

Mardi, le 2 juin 2015

Funérailles de Joël Champetier

Bonjour à tous,
Voici les détails des funérailles de notre cher Joël. Une courte cérémonie de la parole aura lieu vers 15h30 le dimanche 7 juin à la Coopérative Funéraire. Un buffet sera ensuite servi au Centre communautaire Robert Crête (51, boul. Saint-Louis, St-Séverin-de-Prouxville).

Samedi, le 31 mai 2015

Chers Solariens,

C’est le coeur en miette que nous vous informons du décès de notre bien-aimé rédacteur en chef Joël Champetier, dans la nuit de vendredi à samedi.
Écrivain de talent, scénariste, directeur littéraire réputé, homme de bien et ami fidèle, il laisse dans le deuil sa conjointe Valérie, sa famille, ses lecteurs et ses innombrables amis.
Ceux qui l’ont connu vous parlerons peut-être de ses romans pour les adultes. D’autres de leur découverte des littératures de l’imaginaire grâce à ses romans jeunesse. Certains souligneront sa légendaire distraction. D’autres ses costumes de mascarade extraordinaires. Mais tous vous dirons sa gentillesse, sa modestie et sa personnalité chaleureuse.
Tous regrettent l’homme qu’il était et qu’il restera à jamais dans nos coeurs.

L’Équipe de Solaris

DSC07076Sur cette page, nous allons publier vos messages, vos hommages, vos souvenirs concernant Joël… envoyez-nous des courriels à raud@revue-solaris.com.

Merci.

 

 

51 réflexions sur « Derniers adieux : Joël Champetier (1957-2015) »

  1. Daniel Sernine

    Mes condoléances à Valérie et à leurs familles respectives, et bien sûr à toute la fratrie des écrivain(e)s «grands anciens». On se met aux claviers, pour traduire en mots ces larmes qui poussent derrière nos yeux…

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  2. Nicolas Robitaille

    Avide lecteur de Solaris, j’ai toujours apprécié le travail de Joël à la rédaction. Tout comme je ne lis pas toutes les préfaces de livres, je ne lis pas tous les éditoriaux de magazines, mais je ne manquais jamais ceux de Solaris.

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  3. Michaël

    Quelle tristesse que de tomber sur cette nouvelle en ce samedi, alors que je parcours les réseaux sociaux. Toutes mes condoléances aux proches et à la famille. Je me souviens avoir lu certains des romans de monsieur Champetier lorsque j’étais au secondaire (plus particulièrement « La requête de Barrad » et « La prisonnière de Barrad »), des romans terriblement bien écrits et envoûtants. Étant un grand amateur de science-fiction et de fantastique, j’ai soumis un texte en 2014 pour publication dans la revue Solaris, un texte en hommage à l’auteur H.P. Lovecraft. Malheureusement, celui-ci n’a pas été retenu pour publication, mais monsieur Champetier lui-même m’a fait parvenir un courriel pour m’expliquer les points forts et les points faibles de mon texte, tout en me donnant des conseils pour l’avenir. Autant dire que je ne m’attendais pas du tout à recevoir une réponse de ce grand écrivain québécois, surtout aussi personnel que celui qu’il m’a écrit. Il m’a dit de persévérer, et qu’il espérait voir à nouveau comment je pouvais m’en sortir en écrivant un nouveau texte encore plus original, car ma prose était selon lui bien maîtrisée, autant en ce qui concernait la la langue que les mécanismes de la fiction, et il espérait en voir plus (Et je le cite). Donc, je suis très triste d’apprendre son décès, alors que je n’ai pas pu entrer de nouveau en contact avec lui. Il était un grand homme dont la passion pour la littérature paraissait, et qui savait comment encourager les autres à suivre ses traces. Je tiens à dire que, comme monsieur Champetier me l’a demandé, je vais persévérer et publierai un texte que ce grand auteur aurait sûrement aimé. Il a donné de sa force, et l’avenir de la littérature québécoise s’en trouvera récompensée.

    Merci pour tout, monsieur Champetier…

    Michaël Larouche

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  4. Emmanuel Trotobas

    Joël est parti. Je l’ai croisé quelques fois. Je lui ai parlé au dernier congrès Boréal par vidéo, comme d’autres. Je l’avais lu surtout dans cette dernière année : un roman jeunesse « Le voyage de la Sylvanelle », puis « La Taupe et le Dragon », « Reset », « La Peau Blanche », puis « Les Sources de la Magie »… dans lesquelles il a disparu d’une certaine façon. Et pour moi c’était un choc alors que je remportais un prix l’année dernière, lui disparaissait rapidement pour l’hôpital. Ce n’était que mon troisième Boréal alors, puis le quatrième cette année. Bon Voyage Joël !
    Mes sympathies, mes condoléances à Valérie, à tous tes proches, et même aux autres lecteurs.

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  5. Nathalie Faure

    Joël… la photo résume tellement bien : la joie, la bonne humeur et la gentillesse. L’ouverture du coeur et de leur maison, avec Valérie. Des belles personnes généreuses tous les deux. Ils ont été dans les premières personnes rencontrées au Québec avant même que je m’installe ici. J’ai envoyé un jour, timidement, une critique de livre à Joël. Il m’a répondu qu’il la prenait. Tout simplement. J’en ai envoyé d’autres..
    J’étais intimidée… et j’ai appris à le connaître, doucement, au fil du temps. Il était tout sauf intimidant 😉
    Ce qu’il a semé, il l’a récolté en abondance : soutien, générosité, partage, affection… Cet héritage là il ne tient qu’à nous de le faire vivre encore en perpétuant ces belles valeurs. Le dernier souper que nous avons pris entre amis était simple et joyeux, serein et amical. Bon voyage Joël. Le cercle vertueux continue, Valérie aura du soutien.

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  6. Martin Mercure

    Bon voyage Joël,
    J’ai apprécié chaque fois que nous avons discuté ensemble ou communiqué par courriel. J’aurais tant aimé pouvoir reprendre ces discussions avec toi. Je te remercie de tes conseils et surtout de ta gentillesse. C’est une des dernières chose que je t’ai dites, à quel point tu étais accueillant.
    Tu resteras toujours dans ma tête et dans mon coeur.

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  7. Thibaud de La Marnierre

    L’œuvre de Joël lui survit, bien sûr. Mais outre ses romans et nouvelles, son legs, c’est son immense gentillesse, son exigence de qualité non dépourvue de tact, et les auteurs qu’il a su faire émerger. Sans lui, la littérature francophone de ce continent, particulièrement la littérature dite « de genre », n’aurait pas été ce qu’elle est.

    Heureux ceux qui l’ont connu.

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  8. Jean poirier Lucie Noël

    Adieu Joël. Valérie nous pensons beaucoup à toi. Nous avons beaucoup de chance d’être vos amis. Lucie et Jean

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  9. Alain Ducharme

    Joël est le premier qui m’a accueilli dans le milieu de la SFFQ; je lui serai toujours reconnaissant pour ses conseils et ses encouragements. Je me rappellerai longtemps de son rire. Joël était un grand écrivain, et une homme formidable.

    Merci pour tout Joël.

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  10. Richard Blanchette

    J’offre mes condoléances à sa conjointe Valérie et à toute sa famille. J’ai toujours apprécié discuter avec Joël. Je dois beaucoup à sa direction littéraire. Lui et Yves Meynard ont su améliorer les textes que je leur ai soumis et qu’ils ont par la suite publiés dans Solaris. Joël est un de ceux au sein de la petite communauté québécoise d’amateurs de SF et de fantastiques avec qui j’ai eu le plus d’échanges. Même si j’ai été plutôt discret au cours des dix dernières années, l’annonce de sa maladie m’a vraiment touchée. Je me suis senti particulièrement interpellé en raison de nos âges presque identiques. On ne peut que regretter son départ comme lecteur, comme écrivain et comme voyageur du vaisseau spatial TERRE. Son oeuvre littéraire et les bons souvenirs qu’il nous laisse lui assurent l’immortalité que nous espérons tous.

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  11. Gen

    Le premier livre de Joël que j’ai lu, ce fut la Requête de Barad. Je l’avais pris sur les tablettes « nouveauté » de la bibliothèque municipale. Ce devait donc être en 1991. J’avais pas encore 10 ans. Mais, enfin, je découvrais un autre livre de fantasy, après avoir relu Bilbo le Hobbit jusqu’à en user la reliure. Joël a été avec moi depuis ce temps-là, d’abord dans ma bibliothèque, puis dans ma boîte de courriel et finalement dans mon réseau social. La première fois qu’il m’a refusé une nouvelle pour Solaris, j’ai failli faire encadrer le courriel : Joël m’avait écrit, à moi! Il m’intimidait et m’impressionnait tellement! Puis je l’ai rencontré en personne. À un Boréal. Il portait un costume taillé dans des draps à l’effigie de Star Wars. C’est alors que j’ai réalisé quelque chose d’extraordinaire : cet homme que je voyais comme un monument, un exemple, que j’espérais avoir comme mentor, était le plus gentil, chaleureux et accessible des hommes. Je ne l’ai pas connu assez pour pouvoir dire que c’était devenu un ami. Mais je crois que nous étions en bonne voie. Son départ me fait une telle peine, je n’ose pas imaginer ce que sa perte représente pour ses plus proches parents et amis, ni à sa chère Valérie. Je leur offre mes plus sincères condoléances. xxx

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  12. Alain Bergeron

    Il était la quintessence même du gars sympathique, celui vers lequel on se tournait lorsqu’on voulait se prendre une dose de bonne humeur et de vitalité. Il donnait l’impression d’une force de la nature que rien ne pourrait jamais ébranler. Il y a quelques mois encore, on pouvait le penser abonné à une sorte de jeunesse perpétuelle, aussi vigoureux que sa spectaculaire crinière ébouriffée qui refusait de grisonner, aussi increvable que la revue qu’il dirigeait avec tant de brio.

    La nouvelle de son départ m’a rendu très triste, même si je l’étais déjà, comme beaucoup d’autres, depuis la nouvelle de sa maladie. Un peu loin du «milieu», mais plus informé que ne le croient certains, j’ai pu suivre les aléas de cette lutte acharnée que Valérie et lui ont dû livrer, en essayant de garder espoir, comme le faisait chacun d’entre nous. J’ai très souvent pensé à eux, au cours de cette dernière année.

    J’ai connu Joël il y a des lustres, avant qu’il ne se lance dans l’écriture. C’était au premier congrès Boréal, si je me souviens bien. Je l’ai vu ensuite devenir l’un des auteurs les plus talentueux (et les plus polyvalents) de sa génération. Comme écrivain, Joël aura laissé une oeuvre marquante à plusieurs égards. La Taupe et le Dragon, en particulier, restera toujours à mes yeux un des grands classiques de la SFFQ. Je me considère privilégié d’avoir eu Joël comme collègue et, je dirais, comme ami, même si nous ne nous rencontrions pas très souvent.

    Adieu donc, Joël. Tu nous manqueras à tous.

    À Valérie, je ne dis pas: courage! Car je sais que du courage, tu en as montré à revendre. Ton indéfectible dévouement durant toute cette épreuve a fait l’admiration de chacun. Joël a eu beaucoup de chance de t’avoir pour compagne de vie.

    Alain Bergeron

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  13. Marie-Pierre Labonté

    Mes condoléances Valérie!
    Je pense à toi et à Joël souvent!
    Rencontre à Ville-Marie, dans ma petite librairie Hiatus.
    Je garde un bon souvenir de Joël,

    Marie-Pierre

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  14. Julie Martel

    Quand j’ai appris la nouvelle, je me suis retrouvée avec l’esprit bizarrement vide. Comme si, en partant, Joël avait emporté tous mes souvenirs, ne me laissant de lui qu’une impression d’immense gentillesse…
    Aujourd’hui, les images me reviennent, pèle mêle. De petits bouts de films qui me le ramènent tel qu’il fût, toujours: souriant. Souvenir d’un round-up à St-Séverin et d’une discussion animée au sujet des meilleures bières du Québec. Souvenir d’un après-midi plein de rires à jouer à un jeu de société avec lui, chez Patrick Senécal, et à prendre un dernier verre de vin en sa compagnie. Souvenir d’un Joël timide qui m’appelle parce qu’il a besoin d’un lift, un samedi matin d’hiver, et qui semble gêné de me demander ce petit service de rien du tout… Souvenir d’un Boréal au cour duquel Valérie avait fait circuler une pétition pour convaincre Joël de faire couper sa tignasse frisée… Et lui, bon joueur, admettant que ça doit être fait… Souvenir d’un Joël tout en douceur, à Boréal encore, qui écoute les opinions exprimées lors d’une table ronde… Et qui lève l’index en disant «c’est à dire que…» avant d’apporter quelques précisions ou quelques bémols à la discussion… Souvenir d’un autre Boréal où Élisabeth Vonarburg avait apporté plusieurs photos de Joël, prises au fil des ans, pour lui prouver qu’il ne vieillissait pas…
    C’est sans jamais avoir vieilli, en effet, qu’il nous a quittés. Pour moi, il sera toujours cet homme bon, joyeux, respectueux et réfléchi ayant su garder sa candeur et sa joie de vivre. Je m’accroche à ces précieuses images. J’ai été favorisée d’avoir compté parmi ses amis.

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    1. REMY Jean

      Bonjour à tous, les Cousins du Québec.
      Quelques mots pour vous dire combien ce Joël Champetier – que je découvre, c’est donc un « bonjour » et un « au revoir » en même temps…- devait être un homme merveilleux, un homme accompli (il donnait de la force, de la bonne humeur) mais un homme sensible (pourquoi, lorsqu’il s’agit d’un homme, faut-il utiliser la conjoncture d’opposition « mais »…?), un homme chaleureux et modeste, quelqu’un qui sait écouter, et, mieux encore, entendre…
      La chaleur de vos témoignages, la photo qui illustre l’article, me touchent, et j’ai juste envie de partager avec vous, que je ne connais pas, l’émotion et la gratitude de découvrir, au hasard du Net, le cœur débordant de « la Belle Province »…
      Je ne suis personne, rien qu’un lecteur de France, un Lorrain de cinquante-neuf printemps à la recherche du titre d’un livre qu’il a aimé (et oublié of course.)
      N’étant pas de vos compatriotes, ne sais pas non plus ce que signifie « avoir besoin d’un lift » ni ce qu’est un « round up »…si vous décidiez d’éclairer ma lanterne…(remy.dr@wanadoo.fr)
      Permettez-moi de m’associer à votre deuil et de vous redire combien j’ai aimé vous lire ici.
      Jean Remy.

  15. Sébastien Chartrand

    La première fois que j’ai lu une oeuvre de Joël, j’avais neuf ans. Il s’agissait de « La Requête de Barrad » et « La Prisonnière de Barrad » qui s’achèvent par la mort d’un géant. C’est exactement le sentiment que j’éprouve en ce moment : un géant nous a quitté.

    Je pourrais parler longuement de ses oeuvres mais à la place, d’autres souvenirs me viennent en tête.
    La fois où nous avons rénové le moulin ensemble;
    La fois où il m’a servi un café dans une tasse-dinosaure en me disant que j’étais le bébé d’Alire;
    Les promenades que nous avons fait avec les chiens Argus et Martha;
    Le souper où nous avons débattu de Fritz Leiber;
    Cette tape dans le dos où, pour la première fois, il m’a appelé « neveu »…
    …et tant d’autres souvenirs où ce qui domine est l’éclatant sourire et la tranquille gentillesse du Seigneur de Contremont.

    Francine m’a dit un jour qu’elle voyait Joël comme le Petit Prince devenu grand.
    Ainsi, après avoir touché nos coeurs, le Grand Prince a repris sa route vers les étoiles.

    Bon voyage, oncle Joël.
    Plus rien ne sera pareil sans toi.
    Tu vas tellement me manquer.

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  16. Mathieu Arès

    J’ai découvert Joël par ses écrits, tout d’abord avec La peau blanche. Quelle claque j’ai eu! Avide, je me suis plongé dans ses autres œuvres toutes aussi incroyables. Je n’ai malheureusement pas eu la chance de le connaître personnellement. Mais par nos quelques échanges virtuels, par ses commentaires toujours aussi précis sur mes textes très souvent boiteux, je pouvais déceler toute l’humanité derrière ce grand de l’imaginaire. Et même si je ne l’ai jamais rencontré, je me souviendrai toujours de lui comme de l’homme qui a, un jour, accepté l’une de mes critiques pour publication… et qui m’a permis de rencontrer des gens extraordinaires dans le milieu SFFQ. C’était le d’une grande aventure!

    Aujourd’hui, le monde littéraire québécois est en émoi. Sans toi, Joël, c’est un peu moins joyeux. Ma gratitude envers toi n’est rien en comparaison de la gentillesse et de la disponibilité que tu as su faire preuve! Toutes mes condoléances à Valérie, à sa famille et à ses amis.

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  17. JP Queille

    Je n’ai pas connu Joël personnellement. Mais certains de ses romans m’ont laissé un souvenir inoubliable (La Taupe et le Dragon, La peau blanche, ou sa nouvelle Cœur de fer…). Si bien que c’était devenu pour moi comme un ami fidèle dont je guettais les productions. Sincères condoléances à ses proches.

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  18. Nathalie Lham

    Comme plusieurs, je n’aurai connu M. Champetier que par ses écrits.

    J’ai lue la série des Sylvaneaux publiée aux éditions Pauline quand j’avais 10 ou 11 ans. J’avais trouvée un peu effrayant le début, avec ce géant qui dévorait les morts, mais je suis parvenue à lire les quatre volumes. Qu’est-ce que j’ai pu embêter mes parents pour avoir un furet comme ceux de Melsi et comme le monsieur sur la photo au dos des livres! Et plus tard, j’ai lue avec plaisir ses autres romans de fantasy pour adulte.

    57 ans, c’est trop jeune pour mourir.

    Merci, M. Champetier pour toutes ces heures de lectures que vous m’avez procurées. Et mes condoléances à sa familles et à ses amis.

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  19. Caroline-Isabelle Caron

    Il y a un grand trou béant au centre de la communauté SFFQ qui vient d’apparaître. Jamais je n’oublierai la chaleur et l’amitié qu’il démontrait à tous autant que nous sommes. Je n’ai pas pu me rendre à son chevet pour lui dire toute mon affection et toute mon admiration à temps. Il est parti plus vite que je n’ai pu conduire. Je le garderai toujours dans mon coeur. À Valérie, tout mon support. Nous sommes tous ici pour toi.

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  20. Lucie Mayrand

    Monsieur Champetier,
    Ce fut un plaisir de vous connaître. Les Salons du Livre de l’Abitibi et du Témiscamingue ne seront plus les mêmes, mais à l’avenir, ils seront pour moi une occasion de vous rappeler à ma mémoire.

    Mes condoléances sincères à la famille.

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  21. Claude Janelle

    Quelques mots pour exprimer spontanément ma tristesse de voir l’ami en allé trop tôt. Générosité, probité intellectuelle, modestie et joie de vivre, voilà ce qui définit Joël bien sommairement, sans le résumer, j’en suis conscient.
    Pour ceux qui ont suivi l’évolution de sa maladie au cours de la dernière année, il a été un exemple de courage et de dignité qui nous inspire tous. Puisse ton souvenir, Joël, demeurer à jamais dans nos mémoires.

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  22. Mylène Nantel

    Recevez, Monsieur Champetier, les remerciements du lecteur, ainsi que ceux de l’écrivain.

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  23. Bernard Henninger

    Bonjour,
    Je n’ai connu Joël que par internet interposé, pour une nouvelle qu’avait retenu Solaris, et, j’ai été très touché de son attitude apaisante et diplomatique, beaucoup de grandeur dans le cœur et de générosité, qui vont manquer à tous, mes condoléances très sincères aux siens,
    Bernard Henninger

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  24. Pierre Gévart

    Toute l’équipe de Galaxies s’associe à la grande tristesse de ses amis de Solaris, qui viennent de perdre Joël Champetier, leur rédacteur en chef, mais surtout un écrivain et homme délicieux, que nous avions eu plaisir à rencontrer là-bas, avant de travailler avec lui.
    Nous pensons bien à vous, et à tous ses proches.
    Courage !

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  25. Luc Dagenais

    J’ai fait la connaissance de Joël sur le tard, en 2009. Entre ce moment et aujourd’hui, en tout et pour, tout je n’ai échangé que quelques courriels avec lui et ne l’ai rencontré en personne qu’à une dizaine d’occasions (lors de Congrès Boréal et de Salons du livre) ; pourtant, c’était chaque fois un plaisir et je me trouvais enrichi de ma rencontre avec lui et de la discussion que nous pouvions avoir eue. Chaque fois, j’avais déjà hâte à la prochaine fois.

    Parce qu’il a été mon premier directeur littéraire, je ne l’oublierai pas ; parce qu’il était ouvert aux autres et généreux, parce qu’il faisait montre d’une grande humanité, je chérirai sa mémoire à jamais.

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  26. L'Amibe_R Nard

    Merci à toi Joël pour tout ce que tu nous as donné, partout où tu es passé !
    l’Amibe_R Nard

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  27. Sylvie Bérard

    Mon plus ancien souvenir de Joël remonte à mon premier Congrès Boréal. Le souvenir de mon premier Congrès Boréal fait tout de suite surgir l’image de Joël. J’entends sa voix chaleureuse et ses commentaires honnêtes et justes qu’il formule avec respect teintés parfois d’une pointe à peine perceptible d’ironie.

    Le dernier souvenir que j’ai de Joël, c’est à l’écran. Je lui parlais sur Skype au Congrès Boréal pendant que tous les autres autour attendaient de le faire aussi. Son vœu de n’avoir jamais raté un Boréal aura donc ete exaucé.

    Merci, Joël, des beaux souvenirs que tu nous laisses: ta générosité, ton esprit, tes histoires, tes idées.

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  28. Sylvain Fontaine

    Je ne le connaissais que par ses rares interventions sur la liste de diffusion SFFranco, intelligentes, érudites et bienveillantes, qui ajoutées à ses activités éminentes dans le domaine qui nous rassemble, m’inspirent un vrai sentiment de perte.

    Salut Joël, navré de ne pas t’avoir connu.

    Sylvain Fontaine

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  29. Pascale Raud Auteur de l’article

    Un message de Richard Arteau :

    Bonjour Madame Raud,
    Je suis très attristé d’apprendre le décès de Joël Champetier. Je ne le connaissais pas personnellement, mais je garderai en mémoire la personne attentionnée, le directeur littéraire consciencieux qu’il était et qui avait pris le temps, à deux reprises dans les dernières années, de commenter les manuscrits de nouvelles que je vous avais transmis. Rares sont les éditeurs ou les directeurs littéraires qui, bien que n’acceptant pas un manuscrit, prennent de leur précieux temps pour faire cela. J’ai conservé ses commentaires qui étaient de belles appréciations de mes textes, même s’ils n’entraient pas franchement dans le créneau de Solaris. Ces mots m’ont encouragé à continuer dans mes projets d’écriture et un recueil de nouvelles est maintenant prêt à être envoyé aux éditeurs.
    Je souhaite vous transmettre toutes mes condoléances à vous, à toute l’équipe de Solaris et à la famille de Joël Champetier.
    Richard Arteau

    Répondre
  30. Pascale Raud Auteur de l’article

    Un message de Ricky Girard :

    J’ai de sincères sympathies pour le décès de Joël Champetier. Quand j’ai vu la nouvelle, ça m’a fait de l’effroi.
    C’est malheureusement une étape de deuil qui commence pour vous.
    Sincèrement!

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    1. Marc Pageau

      En deuil…
      Je ne connaissais pas beaucoup Joël, ne l’ayant rencontré qu’une vingtaine de fois (maximum) en trente ans de participation au monde de la SFFQ (Science-Fiction et Fantastique Québécois), principalement dans les Congrès Boréal de ce nouveau siècle et aux quelques réunions du comité de rédaction de la Revue Solaris auxquelles j’ai eu la chance de participer dans les années 1980-90, toujours dans un groupe.

      Joël Champetier, l’une des personnes les plus sympathiques parmi les gens sympathiques de la SFFQ, toujours chaleureux, l’œil pétillant et souriant, affable, facile d’accès, amical et intéressé. Une grande perte pour la SFFQ.
      Je n’ai appris son décès qu’hier dimanche en fin de Festival de la BD de Montréal. C’est long, 330 km avec les larmes aux yeux pour le retour au bercail… Je suis aussi triste pour Valérie, sa conjointe.

  31. Norman Molhant

    Au revoir, Joël.
    Tu as entamé avant nous autres le long voyage qui nous permet de nous détacher tant des dégâts que nous avons subi que de ceux que nous avons commis.
    Nous te rejoindrons plus tard, sois sans crainte: comment pourrions-nous t’oublier ?
    Tu est à peine parti que ta présence, tes conseils et ton sourire nous manquent déjà. Bon voyage, mon grand. Je te souhaite un trajet calme et paisible. Je nous souhaite à tous, qui avons eu tant de plaisir à te lire, de te retrouver plein de joie tranquillement intense lorsque nous aussi nous arriverons au terme de nos propres voyages de détachement. D’ici-là, il y a gros à faire pour toi comme pour nous, bien sûr, mais pour nous, c’est le coeur gros que nous le ferons, en pensant souvent à toi.
    Amitiés de l’astro-gnome de service, Norman.

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    1. Denis Dallaire

      C’est avec stupeur et tristesse que j’ai appris la mort de Joël Champetier. Nous venons de perdre un homme de cœur, un écrivain talentueux et un directeur, dans le sens large du mot, inestimable.

      La générosité et l’empathie de Joël donnaient l’impression de parler à un ami, même pour ceux, comme moi, qui ne le rencontraient que lors d’événements de considérations littéraires. C’est dire comment Joël arrivait à nous mettre à l’aise par sa grande simplicité de cœur, comme en fait foi la photo éloquente placée sur votre site.

      Mes condoléances les plus sincères à Valérie, Jean, Pascale et tous ceux qui ont apprécié l’homme, l’écrivain et le directeur.

      Merci Joël pour tes conseils judicieux et que l’éternité nous fasse te revoir! Qui sait, peut-être sur la planète Solaris?

  32. Julie Czerneda

    Our sincere condolences. I’ll always remember Joel’s smile, the twinkle in his eyes, and his kindness. He made me feel welcome and befriended, no matter how noisy the room or how busy he was.
    In our hearts, always.
    Julie and Roger Czerneda

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  33. Jean Millemann

    Je n’avais pas pu publier Barrad en France, et je l’ai souvent regretté… Bon voyage, Joël, et merci pour ton passage parmi nous. Je n’oublierai pas ce café que nous avions bu ensemble à Nantes, ni ton sourire, ta gentillesse et tout ce qui faisait ta personne. Une petite lumière s’est éteinte sur la Terre, et c’est triste, même si désormais une étoile de plus brille au firmament.

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  34. Serena Gentilhomme

    C’était il y a quatre semaines, jour pour jour.

    L’éloignement géographique étant parfois bien lourd et les contacts virtuels ne pouvant remplacer la vive voix j’ai appelé Valérie par téléphone. Nous avons papoté pendant presque une heure, alors que Joël était absent – parti faire des courses, ce qui, pour moi, tenait déjà du miracle.

    Au moment de raccrocher, voilà Joël qui rentre! Donc, j’ai pu lui parler et ça a été bouleversant: sa voix était celle d’un jeune homme plein de vigueur et d’entrain, chaleureux et joyeux, à son ordinaire – et non pas celle d’une personne qui se bat contre la Faucheuse, jour après jour, depuis plus d’un an.

    Un instant, j’ai nourri le fol espoir que la soif de vivre, vibrant dans le propos de mon interlocuteur si proche et si lointain, anéantirait le sifflement de la faux. Hélas, je me trompais.

    Mais la voix de Joël, pleine de sagesse et de courage, résonne encore dans mon oreille.

    C’était le 5 mai 2015, et je ne suis pas près d’oublier cette date.

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  35. Dominic Tardif

    J’ai eu la chance de rencontrer Joël pour la toute première fois il y a une dizaine d’années, lors d’un Congrès Boréal. En jeune admirateur que j’étais, je me rappelle avoir été agréablement surpris par l’humilité et la jovialité de ce grand auteur toujours souriant et facile d’approche.

    Vous ne pouvez vous imaginer à quel point je sautais partout quand j’ai appris, cinq ans plus tard, qu’on m’avait jumelé à lui dans le cadre d’un programme de mentorat d’écriture. J’en ai littéralement pleuré de joie! Ce sont bien sûr des larmes d’une tout autre nature qui coulaient, lorsqu’on m’a annoncé son décès, samedi dernier…

    Je me sens incroyablement privilégié d’avoir pu bénéficier de son accompagnement et d’avoir eu de si nombreuses et de si longues discussions littéraires avec lui. Que ce soit chez moi à Québec, chez lui à Saint-Séverin, ou encore dans un café, un bistro, ou simplement par courriels, je garde des souvenirs impérissables de mes échanges avec ce grand homme, qui s’est aussi avéré un mentor hors pair.

    Merci pour TOUT, Joël!

    Et je tiens à adresser mes plus profondes sympathies à matante Valérie, à leurs proches, ainsi qu’à la grande famille de la SFFQ.

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  36. Michel Lamontagne

    Mes condoléances à la famille de Joël. Quelle tristesse… Merci Joël pour tes conseils et tes encouragements.

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  37. Sylvie Brouillette

    Pendant près de 15 ans, de 1999 à 2014, Joël a été bénévole à la bibliothèque municipale de St-Séverin. Tous les deux lundis, en début de soirée, il s’assoyait derrière le comptoir de prêt pour accueillir les abonnés. Au début, nous étions un peu intimidés. Pensez donc! Un vrai écrivain dont les livres étaient alignés sur nos rayons! Mais ses allures de grand adolescent ébouriffé (comment faisait-il pour ne pas vieillir?), sa simplicité et sa gentillesse nous ont conquis. Ses origines — ni Trudel, ni Bordeleau, ni Francoeur, impossible de le caser dans la trame généalogique du coin — , sa formation technique et son parcours étonnant piquaient la curiosité des bénévoles. Ses projets de livres, ses activités de scénarisation et son mentorat les intéressaient tout autant. Nous savions que l’oiseau était rare…

    Pour ma part, je me souviendrai toujours de son amour profond pour Valérie, de sa manière de parler d’elle et de l’admiration que ces deux-là avaient l’un pour l’autre.

    Où que tu sois Joël, bon vent!

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  38. Richard coulombe

    J’ai rencontré Joël pour la première fois en 1980, au cours du congrès Boréal tenu pendant le Salon du livre de Québec, où il avait présenté en grande première son court métrage Aliéné, pastiche désopilant du film Alien, qu’il avait auto-produit et co-réalisé avec ses amis David Lambert et Normand Fortin, et dans lequel il jouait un rôle.

    Avec mes amis et collègues de la revue Pour Ta Belle Gueule d’Ahuri (PTBGDA) où je publiais la bande dessinée Le temps, j’ai fréquemment visité sa maison de Verdun, où, peu importe notre nombre, nous étions toujours bienvenus. Puis je l’ai côtoyé alors que j’habitais Montréal de 1983 à 1991, avant son départ avec Valérie pour le Témiscamingue.

    Joël est devenu un grand ami, sans même que je m’en rende compte. Son caractère chaleureux et sa personnalité attachante faisant de chaque rencontre, de chaque discussion un moment de joie, de plaisir, de réflexion et de partage, en toute simplicité.

    Lorsque Joël et Valérie se sont installés à Saint-Séverin, j’ai pu leur rendre visite plus souvent. L’accueil toujours chaleureux et le petit coin de paradis en Mauricie m’ont fait revenir de nombreuses fois et arpenter sans fin les alentours, à y découvrir toujours de nouveaux trésors. Pouvoir passer quelques heures et converser en compagnie de Joël et de Valérie me revigorait à coup sûr.

    Si ce n’avait été de la terrible maladie qui l’a assailli, Joël aurait encore eu de nombreuses années à partager avec nous et nous faire grâce de sa générosité et de sa chaleur.

    Au cours de la dernière année, malgré la maladie, Joël a poursuivi sans relâche la direction littéraire pour Solaris. Aux dernières nouvelles, trois numéros à venir de Solaris étaient bouclés. Joël avait aussi deux scénarios en cours de rédaction avec son collaborateur, le réalisateur Daniel Roby, qui est à l’origine de l’adaptation de La peau blanche au cinéma.

    En plus, Joël avait démarré la rédaction d’un nouveau roman de science fiction dont l’action se situe sur une base lunaire, Carrousel martien. Valérie et moi avons eu la chance de lire les quelques pages déjà rédigées par Joël, et je peux vous dire que c’est captivant.

    Au cours des dernières semaines, j’ai accompagné Joël à plusieurs de ses visites pour des transfusions à l’hôpital de Trois-Rivières. Nos heures ensemble défilaient à la vitesse de la lumière à parler de tout et de rien, de science fiction, de cinéma, des ses projets. Joël a fait preuve d’un courage et d’une détermination rares, même après que les ultimes traitements eurent échoué.

    Le soir du lundi 25 mai dernier, de retour à Québec après avoir accompagné Joël une dernière fois à l’hôpital, je suis allé voir la pièce Par Coeur, dans le cadre du Carrefour international de théâtre de Québec.

    Cette pièce traite de la mémoire et de l’importance de la littérature dans nos vies et dans nos sociétés et évoluait autour du Sonnet 30 de William Shakespeare, duquel dix volontaires de l’assistance devaient apprendre par coeur les vers pendant la représentation.

    J’ai trouvé dans cette pièce une résonance particulière par rapport à l’importance de Joël et à la place qu’il occupe dans la littérature au Québec, mais surtout dans nos vies à nous tous qui le connaissons.

    SONNET 30

    When to the sessions of sweet silent thought
    I summon up remembrance of things past,
    I sigh the lack of many a thing I sought,
    And with old woes new wail my dear time’s waste:

    Then can I drown an eye, unus’d to flow,
    For precious friends hid in death’s dateless night,
    And weep afresh love’s long since cancell’d woe,
    And moan the expense of many a vanish’d sight:

    Then can I grieve at grievances foregone,
    And heavily from woe to woe tell o’er
    The sad account of fore-bemoaned moan,
    Which I new pay as if not paid before.

    But if the while I think on thee, dear friend,
    All losses are restor’d and sorrows end.

    William Shakespeare

    Traduction en anglais contemporain

    When in these sessions of gratifying silent thought
    I think of the past,
    I lament my failure to achieve all that I wanted,
    And I sorrowfully remember that I wasted the best years of my life:

    Then I can cry, although I am not used to crying,
    For dear friends now hid in death’s unending night,
    And cry again over woes that were long since healed,
    And lament the loss of many things that I have seen and loved:

    Then can I grieve over past griefs again,
    And sadly repeat (to myself) my woes
    The sorrowful account of griefs already grieved for,
    Which (the account) I repay as if I had not paid before.

    But if I think of you while I am in this state of sadness, dear friend,
    All my losses are compensated for and my sorrow ends.

    Traduction française de Charles Garnier

    Quand je fais comparoir les images passées
    Au tribunal muet des songes recueillis,
    Je soupire au défaut des défuntes pensées
    Pleurant de nouveaux pleurs les jours trop tôt cueillis.

    Des larmes oublieux, mon oeil alors se noie
    Pour les amis celés dans la nuit de la mort,
    Rouvre le deuil de l’amour morte et s’apitoie
    Au réveil sépulcral des intimes remords.

    Je souffre au dur retour des tortures souffertes,
    Je compte d’un doigt las, de douleur en douleur.
    Le total accablant des blessures rouvertes
    Et j’acquitte à nouveau ma dette de malheur.

    Mais alors si mon âme, Ami vers toi se lève.
    Tout mon or se retrouve et tout mon deuil s’achève.

    Joël me manque beaucoup. Mais moi et tous ceux qui le connaissons et l’aimons, avons la chance de pouvoir lui rendre encore visite par les livre qu’il nous laisse, et ce aussi souvent que nous le souhaiterons.

    Richard Coulombe

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  39. Vincent Raymond Dumoulin

    Joël m’a fait part de son combat par courriel en février. Ayant moi-même survécu au cancer, j’ai essayé de l’encourager.

    À l’UNEQ, le soir de Boréal, j’ai appris avec tristesse que c’était sans espoir. Que dire? Je lui ai simplement expédié une belle pièce de Miles Davis, peut-être la plus belle.

    Ce n’est que ce soir que j’ai appris son décès par Wikipédia.

    C’est Joël qui m’a donné ma première chance, et c’est à cause de lui que j’ai continué à écrire.

    J’ai lu les témoignages qui précèdent. Tout a été dit.

    Adieu Joël, et merci.

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  40. Pascale Raud Auteur de l’article

    Un message de Mark Kerjean :

    Je tiens à présenter mes condoléances à la famille de Joël Champetier ainsi qu’à la rédaction de « Solaris». J’ai moi-même connu la douleur de perdre un proche des conséquences de cette terrible maladie qu’est le cancer, mon père étant lui-même décédé d’un lymphome à l’âge de 54 ans. Je ne connaissais pas personnellement M. Champetier, mais j’ai eu l’honneur de recevoir une lettre de refus de sa part en mars 2010 après lui avoir soumis une nouvelle pour la revue « Solaris » (publiée depuis lors dans le N°9 de la revue « Aaarg ! »). Je parle bien ici d’honneur, car sa lettre, en dépit de la rudesse – dont il avait bien conscience – que représente en soi un refus de publication, fut d’une rare délicatesse. En voici, pour preuve, un extrait :
    « Je ne connais pas votre nom, aussi je ne sais pas quelle est votre expérience en Littérature. Si vous en êtes à vos premiers essais, je vous invite à persévérer. Hélas, vous devez comprendre – considération non littéraire mais incontournable – que nous recevons beaucoup plus de textes que nous ne pouvons en publier. Je dois faire des choix, ce qui n’est certainement pas une science exacte. Votre texte m’a plu, mais pas assez pour que je le considère pour publication. J’espère que vous aurez compris que ceci n’est pas une fin de non recevoir pour l’avenir. Si vous vous vouliez me proposer un autre texte, je vous assure que je le lirai avec le même intérêt… et la même sévérité. »
    Ces lignes témoignent à la fois du professionnalisme et de l’infini bienveillance de l’homme.

    Mark Kerjean

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  41. Pascale Raud Auteur de l’article

    Un message de François Schnebelen :

    C’est avec beaucoup de tristesse que je viens d’apprendre que Joël Champetier est décédé des suites de sa terrible maladie.
    Hier, j’ai justement commencé la lecture du dernier Solaris dont il a signé l’éditorial.
    Je n’ai pas manqué de penser à notre dernier échange sur son état de santé.
    Hélas, la maladie aura été la plus forte et l’a emporté.
    Je vous témoigne à vous, à toute l’équipe de Solaris et bien sûr à sa famille, toute ma sympathie.
    Je vous souhaite beaucoup de courage pour surmonter cette épreuve.
    Quand je pense à la SF québécoise, un des premiers noms qui me vient à l’esprit est celui de Joël Champetier.
    Il le restera toujours.
    Bien amicalement,
    François

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  42. Jean-Pierre Laigle

    J’ai rencontré Joël aux premier et deuxième Boréal, à Chicoutimi et à Québec. Mais je ne l’ai réellement , connu que peu après, à la convention mondiale de Boston. Il nous a emmenés, ma blonde et moi, dans sa voiture jusqu’à Montréal au retour et nous a hébergés chez lui. Par la suite, il a publié mes premiers textes dans Solaris. J’ai trouvé ses demandes de modification un peu sévères mais je dois reconnaître qu’il avait en grande partie raison. Cela m’a bien aidé dans la poursuite de mon écriture. Je pensais lui rendre visite à l’hôpital lors de mon dernier séjour à Montréal quand j’ai appris qu’il l’avait quitté. Je lui ai donc parlé parlé par skype lors de la convention. Je pensais qu’il tiendrait plus longtemps.
    Mes condoléance à Valérie.

    Jean-Pierre Laigle, survivant de Boréal 1979.

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  43. messager bernard

    Merci Joel, pour Contremont et le reste…
    Soit en paix sur l’autre rive, tu restes dans nos coeurs de ce coté.

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  44. Yann Quero

    Je n’ai pas connu personnellement Joël, mais j’ai eu l’occasion de correspondre à plusieurs reprises avec lui au sujet de nouvelles pour  »Solaris », et j’ai pu apprécier sa gentillesse et en même temps sa très grande exigence professionnelle, tant sur le fond que sur la forme.
    Mes pensées compatissantes vont à sa famille et à ses collaborateurs de la revue. Mais je suis sûr que, d’où il est, il n’en restera pas là et préparera de nouvelles espiègleries (et que d’autres prendront modèle sur lui) pour démentir la tendance trop fréquente en SF au « no future ».
    Sincèrement,
    Yann Quero

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  45. Hugues Lictevout

    Avant tout je souhaite adresser à ses proches et ses amis toutes mes condoléances.
    Je n’ai pas eu la chance de rencontrer Joël en personne, mais nous avons échangé par courriels, alors que je proposais des nouvelles pour Solaris.
    Il m’a guidé, dès le premier texte, en m’expliquant pourquoi il le refusait, ce qui ne fonctionnait pas, ce que je pourrais corriger, il a détaillé la structure, la longueur (bien trop long) etc… le tout avec un immense respect. Ses conseils ont chaque fois été empreints de douceur et de gentillesse.
    Même si mes écrits ne satisfaisaient pas à la revue, il m’a toujours encouragé à poursuivre, à travailler plus encore, à ne pas abandonner.
    Grâce à lui, mes histoires ont évolué, grâce à lui je suis parvenu à un équilibre adéquat qui m’a permis d’être publié dans diverses revues de SF.
    J’ai suivi, sur la toile, ses problèmes de santé en espérant malgré tout pouvoir le rencontrer et lui offrir mes remerciements les plus profonds.
    Peut-être, désormais, a-t-il rejoint une autre dimension, peut-être vit-il sur une terre parallèle avec sa famille, en excellente forme, peut-être foule-t-il les continents de l’imaginaire qui nous rassemblent dans cette petite communauté (petite mais chaleureuse) de la SFFQ.
    Où que soit Joël, désormais, je lui adresse mes vœux de bon voyage.
    Merci.
    Hugues

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  46. REMY Jean

    Merci à vous tous, Cousins d’au delà des mers, avec lesquels je me sens uni par le cœur et la beauté de notre langue commune.
    Merci également de la splendide et poétique traduction de Shakespeare (il est mon unique regret de n’avoir pas fait d’anglais à l’école, la Lorraine, étant située près de l’Allemagne, nous apprenions alors plutôt l’Allemand…)
    (Aujourd’hui j’ai bien peur qu’on n’y apprenne plus rien…!)
    Quelle chance que ma curiosité m’ait amené à partager – un bref instant – toute la chaleur que vous dégagez !
    Et comme j’aurais aimé Joël, et comme je (crois) vous comprends (-dre) !

    J.R.

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