Chris Bergeron, Vaillante (SF)

Chris Bergeron

Vaillante

Montréal, XYZ (Draisine), 2022, 73 p.

La nouvelle collection « Draisine » des Éditions XYZ présente des fictions courtes qui naviguent dans le sillage d’un ouvrage plus long, déjà paru ou à paraître. Dans le cas de Vaillante, « nouvelle sidérale », c’est dans l’univers du roman Valide de Bergeron que s’inscrit le récit. Dans un futur relativement proche, la commandante Andréa Chang et sa copilote Maïa Silva sont en route pour la planète Mars, seules (et amoureuses) à bord d’un vaisseau spatial qui doit frôler Vénus en premier lieu afin de bénéficier d’un petit coup de pouce gravitationnel.

La collision avec une micrométéorite entraîne trois défaillances, dont une seule qui compte aux yeux de Chang. La fuite de l’eau d’un réservoir expose la capsule d’hibernation de Maïa aux radiations produites par le réacteur nucléaire de l’astronef. Dès lors, l’amante de Chang est condamnée, mais elle va profiter de ses derniers moments de vie pour tenter une dernière mission, d’esprit plus scientifique que le débarquement martien voulu par les commanditaires corporatifs de leur voyage.

Bergeron signe un texte qui ne craint pas d’être à la fois émotif et technique. Le récit n’est pas exempt d’approximations scientifiques. Par exemple, la radioactivité n’est « contagieuse » que dans des cas extrêmes, qui ne semblent pas correspondre aux circonstances décrites. Néanmoins, l’ensemble se distingue par sa rigueur et un souci de vraisemblance assez rare dans la science-fiction québécoise.

Dans Valide, le vaisseau en route pour Mars s’appelait l’Intrepid et il était commandé par Sarah Chang. Un système informatique dénommé David se transformait en dictateur virtuel lorsque l’état d’urgence climatique était déclaré en 2033. Le récit de Vaillante est livré sous la forme d’un rapport de Chang au centre de mission, mais le silence de Capcom finit par s’expliquer. Les événements de la nouvelle coïncident avec l’entrée en scène de l’entité David dont Valide révèle le sort ultérieur.

Jean-Louis TRUDEL

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *