Livre reçu: Natacha Vas-Deyres, Patrick Bergeron et Patrick Guay (dir.), C’était demain : anticiper la science-fiction en France et au Québec (1880-1950)


 Couverture

Pessac, Presses universitaires de Bordeaux (Eidôlon), 2018, 420 p.

« L’écriture des futurs possibles n’a pas attendu le XXe siècle pour exister. Née avec la Révolution industrielle et les progrès techniques, la science-fiction ne s’appelait pas encore ainsi : les récits évoquant l’avenir appartenaient à la littérature conjecturale selon le mot de Pierre Versins, à la proto-science-fiction, à l’anticipation ou au merveilleux scientifique. Entre 1880 et 1950 émerge un continent littéraire français et francophone qu’il faut explorer, héritier de Jules Vernes et contemporain de H. G. Wells. Ce ne sont pas des générations perdues mais des écrivains à la créativité singulière qui ont su articuler utopie, aventures, science et voyages extraordinaires tout en vivant une fin de XIXe siècle dynamisée paradoxalement par l’essor scientifique et la lame de fond de la Première Guerre mondiale. L’utopie, l’apocalypse, les anticipations technologiques et la fascination pour la science sont les soubassements d’une galaxie littéraire bien présente au Canada francophone et en France, diffusée par un dense réseau de presse quotidienne et spécialisée. De Paul d’Ivoi à René Barjavel, des effets spéciaux de Georges Méliès aux rêveries cosmiques de Camille Flammarion, cet ouvrage ouvre le champ de la recherche universitaire à un domaine inédit, la littérature conjecturale d’expression française des années 1880 à 1950. »