Livres reçus: septembre 2017

ActuSF

Mary Doria Russell
Le Moineau de Dieu (R)

Chambéry, ActuSF (Perles d’épice), 2017, 464  p.

« Emilio Sandoz, linguiste et prêtre, est le seul survivant d’une mission de contact avec des extraterestres sur une planète lointaine. Il en revient marqué du sceau de l’infamie : là-bas, il se serait prostitué et aurait tué un enfant… Que s’est-il réellement passé? Que sont devenus les autres membres de l’expédition? D’où viennent ces cicatrices terribles sur ses mains? Roman inoubliable et bouleversant, Le Moineau de Dieu raconte cette première expédition expédition et l’histoire d’Emilio, posant mille questions sur notre rapport à l’altérité et à notre propre humanité. Premier livre de Mary Doria Russell, elle-même anthopologue renommée, il a été récompensé par le British Science Fiction Award et les prix Arthur C. Clarke et James Tiptree Jr. »

Alire

Sylvie Bérard
Une sorte de nitescence langoureuse

Lévis, Alire (Autrement), 2017, 160 p.

« L’une, forte de sa longue expérience dans le domaine de la rédaction scientifique, vient de publier un premier roman intitulé Une sorte de nitescence langoureuse ; l’autre, qui n’en est pas à sa première expérience littéraire, a lancé Rendez-vous sur Apocalypse, son nouveau roman de science-fiction. Pour l’une, la critique institutionnelle remarquera, au fil des semaines, « l’écriture qui transcende la trivialité des représentations », « la noirceur éclatante de son propos » et « sa grande maturité ». Certains iront jusqu’à la comparer à « Boris Vian pour sa façon fantaisiste de décrire la réalité », voire à « Marguerite Duras pour son style s’égarant sur les choses ». Sans oublier, bien sûr, de recommander le titre à « quiconque aime s’immerger dans les livres et en ressortir complètement dépayser ». Pour l’autre, il y aura l’habituelle attente, heureusement compensée par l’enthousiame communicateur des amateurs de science-fiction, qui aiment se réunir et discuter de leur genre préféré, mais aussi par les pertinentes analyses de certains blogues spécialisés. Or, voici que l’une et l’autre ont été invitées à la même émission littéraire… »

Fleuve

Daniel H. Wilson
Robogenesis

Paris, Fleuve (outre), 2017, 496 p.

« La guerre a laissé l’humanité exsangue, et le monde, dévasté. Mais Archos, l’intelligence artificielle à l’origine du soulèvement des machines, a été détruit. En apparence du moins. Il s’est en fait fragmenté en millions de pièces disséminées, qui aujourd’hui cherchent à se réunir. Implanté dans une nouvelle évolution technique, Archos prépare la bataille suivante : l’éradication des hommes, l’avènement d’un monde parfait. Mais quelques bastions de résistants sont encore en mesure de combattre. Et pour vaincre, il leur faudra utiliser les armes de leur ennemi… »

Galaxies 3A

Galaxies 48

Bellaing, Galaxies 3A, 2017, 192 p.

Cette quarante-huitième livraison de Galaxies nous propose un dossier spécial Yoss et la science-fiction cubaine (par Guillaume Parodi, Jacques Fuentealba et Yoss). Également au sommaire : pas moins de cinq nouvelles (signées Stross & Doctorow, Bury, Querbalec, Koloupaev, Homsi), plusieurs essais spécialisés, des critiques littéraires, cinématographiques et musicales… et bien plus encore!

Georg

Yves Blanc
La Planète bleue

Genève, Georg, 2017, 440 p.

« La Planète Bleue, le livre collector de l’émission culte, à la croisée de la science-fiction, de l’écologie et des musiques du monde. À la découverte de ce qui échappe au regard. Les secrets de fabrication d’une émission de radio hors normes, l’une des plus podcastées dans le monde. Découvrez La Planète Bleue comme vous ne l’avez jamais vue ni entendue. Sous la plume d’Yves Blanc, la voix de La Planète Bleure, explorez ses origines, ses coulisses. Partez à la rencontre des chercheurs, des créateurs, des artistes, des Terriens qui la nourrissent, de Kraftwerk à Arthur C. Clarke, de Jean-François Bizot à Paul Watson, en passant par Jacques Benveniste, Brian Eno et bien d’autres. En parrallèle de l’aventure radiophonique, ce livre réunit une centaine de créations inédites, peintures, croquis et crayonnés des plus grands noms de la BD internationale pour La Planète Bleue : Moebius, Enki Bilal, Leo, Reno, Marvano, Cosey Caza, Nicolas Malfin, Mathieu Bablet, Mix & Remix. »

La Baconnière

André Ourednik
Omniscience

Genève, La Baconnière, 2017, 276  p.

« Goan Si est un plongeur du futur proche. Il explore un data lake matérialisé dans un bassin de mémoire liquide nommé omniscience. Suite à l’époque ds archives papiers puis des bases numériques, les données mondiales sont stockées sous cette nouvelle forme. Les plongeurs servent un ministère souvent cocasse, évocateur du Brazil de Terry Gillian remis au goût du new public management. Leur rôle est de tisser des fils narratifs dans le bassin ou de les décrypter, à l’aide de machines de lecture/écriture. Mais dès le début, des fils d’anciens plongeurs, classés sous le dossier d’archive E#26, soulèvent des question d’ordre existentiel. En suivant les histoires parallèles d’une petite dizaine de personnages, André Ourednik explore la question très actuelle des data, de leur futur et de leur implication dans la constitution de la mémoire individuelle et collective. Ponctué de scènes saisissantes et porté par une écriture nourrie de références et de symboles, ce texte densément riche questionne profondément l’individualisme. »

Le Feu sacré

Aurélien Lemant
Messe rouge - Pourquoi je lis Villa Vortex de Maurice Dantec?

Lyon, Le Feu sacré (Les Feux follets), 2016, 80 p.

« Pourquoi je lis Villa Vortex de Maurice Dantec? Roman policier de la Fin des Temps – manuel de dissection du XXe siècle – traité théologique et poétique grimé en polar – journal instrospectif d’une mutation – anticipation sociale – mise en récit d’une conversion religieuse – Villa Vortex, quatrième roman de Maurice G. Dantec est tout cela, et tellement plus. Un livre qui se déplie, décrypte, cherche et détruit, hallucine et prophétise, pulvérise les portes de la perception, repousse la limite des représentations. Un livre qui fait lire. Un livre qui contient tous les livres. Un Livre des Morts à destination des derniers vivants. De son voyage de l’autre côté de la vie, de l’Homme et de la littérature, Aurélien Lemant a rapporté ces 24 notes incisives et agiles qui célèbrent l’oblitération de soi et la contamination de la connaissance dans une grande messe sanglante. »